Le temps passe lentement
C’est angoissant
J’avais l’habitude de l’autre sablier
De la sablière…
Je frémis, cours à la recherche d’inspiration
Mon Dieu ce que je me sens mal dans cette maison
Les huit verrous de la porte ne suffisent pas à me calmer
Et il faudrait tout de même que je pense à m’alimenter
Je me dirige vers ce qui m’est familier, universel, c’est à dire beaucoup trop de sel
J’emporte et je mange sans aucune envie dans un silence mortel
Je n’arrive pas à dormir je marche, jusqu’à la tour Eiffel
Elle est belle, elle m’apaise, je rentre et je tombe de sommeil
Le lendemain je vais renifler du côté des Champs-Elysées, champ de blé, épancheurs d’oseille
À défaut de traverser tous les jours Didot
Je passe saluer cette étrange dildo Egyptien
C’est sur la route pour se rendre chez mon copain Lucien
Arrivé à Saint-Germain-des-Près face à l’hôtel particulier
Je surprends un clochard regrettant le passé
Je ne dois pas trop tarder, je ne dois pas traîner
Il est 14h00 et dans quelques heures je joue un concert imprévu
Avant de me rendre aux artistes noyer mon chagrin dans la bière à la :
T’es qui là ?
Le whisky, le gin tonic
Et comme l’artiste le Grix quinqua l’anis
Mais avant, je n’en mène pas large
Chez mon Italien préféré
Je sirote ma bière face à la tour sombre illuminée
Je demande à payer
Je sors, je m’en vais
Fumer, penser, marcher, se concentrer jusqu’à arriver presque sans aucune halte sur la scène à peine éclairée
Chanter mes chansons empestant la dépression
Remercier les gens qui m’aiment comme je suis et qui ne me connaissent même pas
Accepter quelques selfies
Quelques fois draguer les filles
Sourire, faire preuve de sympathie
Et quand vraiment c’est fini
Courir, souffrir, vomir
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
On parie que je recommencerai ?
Chaque année à peu près !?
Que je sauterai à grande vitesse dans la gueule du lion
Tu n’es plus celle que tu étais mais je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai
Tu me fais souffrir mais tu m’inspires
Tu es pesante, tu es étrange
Après tout qu’importe ?
Qu’est ce que ça change…
Après tout qu’importe ?
Qu’est ce que ça change…
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
Courir, souffrir, vomir
Et recommencer
Après tout qu’est ce que ça change ?
Qu’importe… qu’est ce que ça change ?
Qu’importe… qu’est ce que ça change ?
Qu’est ce que ça change ?
Qu’est ce que ça change ?
Bouncy, jangly power pop with a slash of acidic shadow, as the very best twee always has. From Boston, they met at band camp (not Bandcamp). Bandcamp New & Notable Jul 2, 2019