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M​é​chanceté Gratuite (Par ce que cela n'en vaut plus la peine) Deluxe Edition

by Mathieu Galland

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1.
2.
Saint-Laurent Aide-moi à retrouver la marche avant Quand je perds mon temps A focusser sur ce qui n’est plus depuis longtemps Saint-Laurent As-tu déjà coulé à contre-courant ? Saint-Laurent Te nourris-tu seulement de poissons d’argent ? Dis moi que tout n’est pas fini Dis moi que l’on peut aussi S’aimer depuis un autre pays Comme tant d’autres le font aussi Saint-Laurent M’aimeras-tu encore assez longtemps ? M’accorderas-tu un peu plus de temps ? Tu es tolérant Peu importe ton avis, tu ne juges pas les gens Tu es différent Comment fais-tu pour être aussi souriant ? Tu es rassurant Quand tu me débarrasses de tous mes tourments Saint-Laurent Apprends-moi à pêcher le poisson d’argent Dis moi que tout n’est pas fini Dis moi que l’on peut aussi S’aimer depuis un autre pays Comme tant d’autres le font aussi Dis moi que tout n’est pas fini Dis moi que tu m’aimes aussi Et que tu crèves d’envie De me revoir par ici Saint-Laurent Patiente encore un tout petit moment On s’en ira ensemble pour l’océan Les années ont passé Le 4; 2; 8; 5 s’est effacé Ça m’a terrassé Mais grâce à tes courants j’ai pu me relever Je te promets de rester près de toi Que rien ni personne nous séparera Je me sens si bien sous ton toit Emprisonne-moi dans tes bras Saint-Laurent Je n’ai jamais ressenti de tels sentiments Je n’ai jamais aimé si profondément
3.
Ça ne me dérange pas de vous faire croire que l’on mourra Si vous ne suivez pas mes ordres et le son de ma voix Faut agir maintenant Avant nous n’avions pas le temps De nous inquiéter de l’avenir de nos enfants Je n’ai aucune expérience de vie Pourtant je suis déjà la reine de l’écologie Si le droit de m’exprimer a un prix Sachez que pour mon père l’argent est le dernier des soucis Je suis dégoûtée par le fonctionnement de l’industrie des vêtements Mais quand viennent les soldes je vais aux magasins en courant Derrière mon volant pas question de rouler doucement Je m’en fous du CO2 du moment que j’arrive à temps Pensiez-vous vraiment me voir dans les transports publics ? Je ne me mélange pas au peuple je suis bien trop pudique ! Prends bien soin de ton hypocrisie Rejoins notre mouvement où la connerie se bonifie Si qui que ce soit te contredis Il n’émane de cette personne que de la jalousie Je n’achète pas de livres il y a beaucoup trop de papier Je préfère ma liseuse et ses métaux rares incrustés Avec mes copines on passe nos soirées à fumer Ce n’est pas bien grave nos mégots vont dans le cendrier J’adore partager plein de vidéos sur les réseaux sociaux Avec mon iPhone que je changerai dès que sortira le nouveau Je n’ai aucune expérience de vie Pourtant je suis déjà la reine de l’écologie Si le droit de m’exprimer a un prix Sachez que pour mon père l’argent est le dernier des soucis Ça ne me dérange pas que vos moteurs tournent dans le vide Quand je manifeste bloquant toutes les routes de la ville Je n’ai aucune expérience de vie Pourtant je suis déjà la reine de l’écologie Si le droit de m’exprimer a un prix Sachez que pour mon père l’argent est le dernier des soucis
4.
Coupable 04:15
Raconte-moi de quelle façon tu m’aurais enlacé Dévoile-moi les petits surnoms que tu m’aurais donné Quelles histoires m’aurais-tu raconté avant le coucher ? Et surtout explique-moi pourquoi tu t’es tué… Rassure-moi ce n’est pas ma faute papa Si aujourd’hui tu n’es pas auprès de moi Pourquoi maman ne veut pas m’en parler ? Est-ce si terrible ce qui t’es arrivé ? Montre-moi ton visage Que je sache si on se ressemble Parle-moi de mon héritage De ce qu’il y a dans ta chambre Derrière cette porte que maman garde verrouillée Il y a t’il moyen de savoir qui aurait pu m’élever ? Pourquoi maman me cache tout de toi ? Étais-tu un homme horrible papa ? Qu’est ce qu’il y a de si secret que ça ? Raconte-moi, dis le moi… Arrivée aux portes de l’adolescence J’ai eu le droit aux réponses des questions de mon enfance J’ai pu entrer dans ta chambre non sans surveillance J’ai pu m’enivrer de la plus lourde des ambiances Il y avait des centaines de photographies Elles tapissaient tes murs à la peinture jaunie Rien ne fut déplacé elle te l’avait promis On sent même encore la bière, le whisky et l’anis… Ils sont là les fantômes du passé Photographiés pour ne pas les oublier Ce sont eux qui t’ont assassiné Ils t’ont poussé à te suicider Elles sont là les traces de ton passé La douleur ne t’a jamais lâché Ils sont là tous tes petits secrets Bien cachés sous cette poudre argentée J’ai découvert toutes mes potentielles mères Les actrices d’Années Particulières J’ai enfin fait la connaissance de mon père À travers son oeuvre littéraire
5.
Cesse ! 04:54
Cesse donc un peu de me dire que t’as vécu la même chose Arrête un peu de tout le temps comparer les choses Comment peux-tu être si sûr que ce n’est pas ma faute ? Quand tu ne sais absolument rien de tout ce qui me taraude… Cesse donc un peu de me dire qu’on fait tous des erreurs Que les gens pardonnent volontiers, qu’ils ont un coeur Tu te crois si bien entouré, tu nages dans la candeur Ne t’es-tu jamais demandé d’où me venait cette aigreur Tu adores me conter la fois où t’as voulu mourir Ton besoin d’exhibition devait bien mugir J’ai passé de très longues années à souffrir sans mot dire Contrairement à toi j’ai vraiment envie de m’en sortir Il a suffi d’une seconde Pour que mon monde s’effondre Il a suffi d’une réponse Pour qu’encore une fois je tombe Il a suffi d’une blonde Pour qu’une fois de plus je plonge Il a suffi d’une rencontre Pour que le mal se prolonge Arrête un peu de répéter que t’as su te relever Pour apprendre à se redresser il faut tomber Je n’ose pas imaginer l’état de ta belle fierté Si un jour faut appeler quelqu’un pour venir te ramasser Tu t’auto-proclames expert en développement personnel Tu distribues tes foutus conseils à la pelle As-tu au moins un jour souffert d’une quelconque addiction ? Connais-tu les répercussions et toutes ces émotions ? Se faire passer pour un dépressif est une chose à la mode Et un tel manque de respect me désole Si tu devais vivre quelques heures dans le corps d’un vrai dépressif Il en faudrait bien des années pour que tu te rétablisses Il a suffi d’une seconde Pour que mon monde s’effondre Il a suffi d’une réponse Pour qu’encore une fois je tombe Il a suffi d’une blonde Pour qu’une fois de plus je plonge Il a suffi d’une rencontre Pour que le mal se prolonge S’il te plait fais comme tous les autres lève-toi et puis vas t’en Je crois que la seule chose qui peut m’aider c’est le temps Il m’a fallu bien trop longtemps pour réaliser Que j’étais en train de tout briser, de tout saboter
6.
J’ai une drôle de passion Que dis-je !? Une addiction… Ça me fait du bien de vous voir souffrir Ça me fait du bien de vous détruire Tout ce que j’aime doit mourir Tout ceux que j’aime doivent souffrir Ça me fait du bien de tout détruire Tout démonter puis reconstruire Tout ce que j’aime doit périr Tout ceux que j’aime doivent souffrir Ça m’est venu à l’adolescence Suite à tant de blessures… de meurtrissures J’ai ressenti une envie de vengeance J’avais besoin d’air pur… d’être plus dur J’ai commencé par planter des aiguilles Dans les poupées… de ma famille Puis je me suis mis à briser le coeur des filles Changeant de petite amie… au moindre soucis Et si la relation en cours m’ennuie Je vais voir ailleurs… si j’y suis. Tout ceux que j’aime doivent souffrir Tout ce que j’aime doit mourir Ça me fait du bien de vous voir souffrir Ça me fait du bien de vous détruire Tout ce que j’aime doit périr Tout ceux que j’aime doivent souffrir Ça me fait du bien de tout détruire Tout démonter puis reconstruire Si je suis lassé d’une amitié Je m’arrange… pour la briser Je mettrai tout en oeuvre pour vous blesser C’est jouissif… de voir vos gorges se nouer J’adore quand vous vous retenez de pleurer Avant de me lever… de vous abandonner J’adore quand vous tentez de me contacter Et que je vous… raccroche au nez ! Tout ceux que j’aime doivent souffrir Tout ce que j’aime doit mourir Ça me fait du bien de vous voir souffrir Ça me fait du bien de vous détruire Tout ce que j’aime doit périr Tout ceux que j’aime doivent souffrir Ça me fait du bien de tout détruire Tout démonter puis reconstruire J’ai une drôle de passion Que dis-je !? Une addiction… Croyez-moi j’ai de bonnes raisons De vous écraser sans modération
7.
À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle On me dit que c’est dans ma tête Qu’il ne faut pas que je m’inquiète À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle On me prend à la légère Car je n’ai pas de cancer… À la mode À la mode À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle Ils me répètent sans cesse Que les gens comme moi ils les connaissent À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle Je ne suis pas prioritaire Il me manque un cancer… À la mode À la mode À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle On me traite de malhonnête Qui ne raconte que des sornettes À quoi ça sert que je souffre ? Si quand j’arrive à bout de souffle On me dit que c’est dans ma tête Qu’il ne faut pas que je m’inquiète À quoi ça sert que je souffre !? Si quand j’arrive à bout de souffle On me prend à la légère Car je n’ai pas de cancer… À la mode À la mode À la mode À la mode
8.
J’ai toujours adoré la façon dont on s’est rencontré J’ai toujours adoré tes yeux « ciel étoilé » J’ai toujours adoré te caresser et t’embrasser Mais j’ai toujours détesté… Cette corde qui te servait de collier J’ai toujours adoré ta peau douce et tes lèvres sucrées J’ai toujours adoré ta façon de fumer J’ai toujours adoré te regarder boire ton café Mais j’ai toujours détesté… Cette corde qui te servait de collier Ose me dire que tu n’as peur De ce moment où sonnera l’heure Ose prétendre être à la hauteur D’assassiner ton propre coeur J’ai toujours adoré t’accompagner dans l’eau glacée J’ai toujours adoré te regarder bronzer J’ai toujours adoré ta façon de me regarder Mais j’ai toujours détesté… Les blessures sur tes deux poignets J’ai toujours adoré tes jolis symboles tatoués J’ai toujours adoré nos deux corps enlacés J’ai toujours adoré la montre que tu portais au poignet Mais j’ai toujours détesté… Cette corde qui te servait de collier Ose me dire que tu n’as pas peur De ce moment où sonnera l’heure Ose prétendre être à la hauteur D’assassiner ton propre coeur Ose me dire que tu n’as pas eu peur Seule dans la nuit et la torpeur La dernière fois que t’as lu l’heure As-tu pensé à ton âme soeur ? Quand tu as pris de la hauteur Penses-tu avoir fait une erreur ? As-tu ressenti la douleur Que l’on éprouve avant la chaleur ? J’ai toujours détesté ta curieuse façon de m’aimer J’ai toujours détesté me faire tout le temps engueuler J’ai toujours détesté tes crises d’angoisses insensées Mais j’ai toujours adoré… Cette corde qui te servait de collier
9.
Elle fait des photos sur Instagram C’est la course aux likes Il possède un compte Instagram Il aime les femmes Elle se paie des tonnes de shooting Pour ses photos de profil Il trouve tout ce qu’il lui faut en ligne Grâce à ces filles débiles… J’ignorais qu’elles restaient sauvegardés Même après les avoir supprimés J’ignorais qu’il les avaient sauvés Afin de s’en faire un dossier… Un dossier pour se masturber Elle étudie l’informatique Pour plaire à l’algorithme Elle n’hésite pas à se déshabiller Pour être plus likée Elle sait jouer avec les filtres Pour faire moins gamine Elle vérifie toute la journée Son nombre d’abonnés J’ignorais qu’elles restaient sauvegardés Même après les avoir supprimés J’ignorais qu’il les avaient sauvés Afin de s’en faire un dossier… Un dossier pour se masturber Sa pote de classe le fait bander Il n’a qu’à la chercher En trente secondes il l’a trouvé Il n’a plus qu’à cliquer Sélectionner, télécharger Prendre de quoi s’essuyer Autant qu’il veut recommencer Plus rien ne peut s’effacer…
10.
Cuir 05:55
Quand je demande à la maîtresse Si je peux me rendre aux toilettes Tu t’empresses de te proposer Pour m’accompagner… elle accepte… Qu’elle est bête… Tu rentres un peu… un peu après moi Tu fermes le loquet, tu sors tes jouets Cette fois-ci tu as pris, des nervurées On a déjà essayé ça n’avait rien changé Je suis contrarié… je n’ai plus d’idées À quatorze ans, on devrait découvrir un tas de nouvelles choses qui procurent du plaisir J’ai l’impression, qu’on a tout essayé Comment nos parents, faisaient-ils pour jouir quand ils avaient notre âge pourraient-ils nous le dire ? Je veux en finir… Je ne peux pas rester comme ça sans rien ressentir Oh mon Dieu Ce que je m’ennuie à mourir Fais-moi découvrir d’autres moyens de prendre du plaisir J’ai tout essayé, tout expérimenté Je veux pas crever, sans jamais avoir pris mon pied ! On a déjà essayé de te la mettre dans le cul Tenter des positions toujours plus farfelues Et pourtant… ça ne m’a jamais plu Pour que nos ébats soient un peu plus pimentés Parfois il nous est arrivé de les filmer Ça n’a rien changé ! Je n’ai pas aimé… On s’est adonné à toutes sortes de pratiques Qu’on avait vu dans des films pornographiques Mais il y a un hic… Il en faut vraiment plus pour que je jouisse ! Oh mon Dieu Ce que je m’ennuie à mourir Fais-moi découvrir d’autres moyens de prendre du plaisir J’ai tout essayé, tout expérimenté Je veux pas caner, sans jamais avoir pris mon pied ! Mais oui ! Mais oui je sais ! Je sais ! Ouais ! Mon comportement te fait flipper Aujourd’hui tu hésites à m’accompagner Tu finis tout de même pas céder Je sors le martinet, la cage de chasteté La cravache, les menottes et de quoi t’attacher On va s’amuser ! Tu vas t’éclater… Laisse moi te cracher dessus, laisse moi t’insulter Laisse moi te frapper, laisse moi te dominer Tu te mets à pleurer… Tu es terrorisée par mon visage masqué ! Oh mon Dieu Je m’ennuyais à mourir ! Heureusement que j’ai découvert le cuir ! C’est tellement bon ! Prends ton bâillon, tes pinces-tétons ! Quitte la maison… viens au plus vite au donjon… Mais… Charlotte… Qu’est ce qui t’es arrivé ? On t’a frappé à l’école ? Je vais appeler la maîtresse…
11.
Aujourd’hui est une belle journée Je vais te tuer Je me suis entrainé à tirer Ces quelques mois derniers Aujourd’hui est une belle journée Je défends les harcelés J’embarque les balles et le pistolet Pour la grande récré Ramasse ta trousse que je te l’a foute ! Exhibe ta croupe que je la shoot ! Aujourd’hui est une belle journée Tu vas tant regretter Tout le mal que t’as infligé À ces braves écoliers Sais-tu combien t’en as blessé ? Combien se sont tués ? Combien se sont mis à se droguer ? Pour enfin t’oublier… Je ne t’ai pas fait mal Tu es une femmelette Je ne t’ai pas fait mal Je t’ai juste explosé le crâne J’espère que tu souffres J’espère que tu étouffes Que personne vienne à ta rescousse Avant ton dernier souffle Aujourd’hui fut une belle journée Je vous ai libéré Vous allez pouvoir travailler Sans vous faire emmerder Maintenant que je l’ai liquidé Personne n’osera réessayer Profitez donc de cette paix Qu’on a tous mérité Je ne t’ai pas fait mal Tu es une femmelette Je ne t’ai pas fait mal Je t’ai juste ouvert le crâne J’espère que tu souffres J’espère que tu étouffes Que personne vienne à ta rescousse Avant ton dernier souffle
12.
Je me souviendrai toute ma vie de ce fameux soir où tu m’as dit Que me concevoir était la pire erreur que tu aies fait de ta vie Je te remercie ça ne m’a coûté que quelques années de thérapie Et je n’ai toujours pas compris comment t’as fait pour disparaître comme par magie Hey ! J’espère que ta bêtise ne t’empêcheras pas de comprendre mes écrits Et qu’à travers cette chanson tu comprendras que c’est fini Que je n’ai pas l’intention de te courir après toute ma vie Je sais me débrouiller tout seul tu ne m'as laissé aucun autre parti Appelle-moi comme tu veux (génitrice, égoïste) Déteste-moi si tu veux (manipulatrice, pervers narcissique) Je ne passerai jamais aux aveux Je suis maligne Mais je suis avant tout… Une mère indigne Je me souviendrai à jamais de tout les reproches que tu me faisais Tu me disais que je bouffais trop que je coûtais bien plus cher que je le pensais Pardonne-moi de ne pas avoir voulu suivre le régime que tu faisais Pardonne-moi de m’être plaint mais je crevais de faim s’il en est Je culpabilisais tout le temps de ne pas être l’enfant que tu souhaitais Peut-être aurais-tu pu me distiller les exigences que tu avais Je me serais corrigé, j’aurais tout fait pour devenir l’enfant parfait Et peut-être que tu m’aurais donné un peu d’amour si je le devenais Appelle-moi comme tu veux (génitrice, égoïste) Déteste-moi si tu veux (manipulatrice, pervers narcissique) Je ne passerai jamais aux aveux Je suis maligne Mais je suis avant tout… Une mère indigne Je me souviendrai à jamais des tonnes de mensonges que tu racontais Tu répétais sans cesse qu’on était pauvre mais de l’argent tu en avais Tu m’as dressé pour abhorrer la partie de la famille que tu détestais Sans m’expliquer la vraie raison des disputes qu’avec eux tu entretenais T’as profité de ma candeur pour me faire croire que ces gens m’abandonnaient En vérité t’as kidnappé l’enfant que certains d’entre eux adoraient Alors maintenant maman après le refrain laisse moi rechanter le premier couplet Afin qu’à tout jamais tu te souviennes de toute la peine que tu m’as fait Appelle-moi comme tu veux Génitrice, égoïste Déteste-moi si tu veux Manipulatrice, pervers narcissique Je ne passerai jamais aux aveux Je suis maligne Mais je suis avant tout… Une mère indigne Je me souviendrai toute ma vie de ce fameux soir où tu m’as dit Que me concevoir était la pire erreur que tu aies fait de ta vie Je te remercie ça ne m’a coûté que quelques années de thérapie Et je n’ai toujours pas compris comment tu fais pour disparaître comme par magie
13.
J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans la main puis dans la bouche Avaler et attendre demain S’effondrer sous la douche J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans la main puis dans la bouche Avaler et attendre demain S’effondrer sous la douche J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans la main puis dans la bouche Avaler et attendre demain S’effondrer sous la douche J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans la main puis dans la bouche Avaler et attendre demain S’effondrer sous la douche Même si ça ne sert à rien J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans ma main puis dans la bouche J’attendrai demain, effondré sous la douche Même si ça ne sert à rien J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans ma main puis dans ma bouche J’attendrai demain, assis sous la douche Même si ça ne sert à rien J’en prendrai jusqu’à la fin D’abord dans ma main puis dans ma bouche J’attendrai demain, assis sous la douche Ce n’est pas mon corps qui ne fonctionne plus C’est ma tête qui s’est battue Ce n’est pas ma gorge qu’on a tranché C’est mon coeur qu’on a brisé Mon cher coeur qui ne répond plus Mon coeur doux qui ne bat plus Trop souvent je l’ai repêché Jusqu’à ce que je n’aie plus pied Et que je me noie avec lui Ce n’est pas que je suis triste Mais c’est tout comme Non… je déconne Il me reste que l’alcool Et les pastilles que je consomme Plus rien n’est dur À part le bas
14.
Mort de peur 02:28
Je ne bois pas Car mon grand-père est mort d’une cirrhose du foie Je ne fume pas Car les clopes représentent les clous d’une boîte en bois Dans laquelle mon père se couchera Je ne baise pas J’ai bien trop peur qu’un homme me transmette le SIDA Je ne sors pas Je pourrais très bien me faire agresser dans la rue Par un inconnu Je ne veux pas qu’on me tue Ma vie me convient parfaitement Je n’ai pas de problèmes, d’emmerdements Je ne me mets pas en péril pour quelques petites choses débiles Vous dites que la vie est pleine de risques Que se priver de tout est bien trop triste On verra qui rira le dernier Quand je serai la dernière à crever Je ne prends pas d’escaliers Si je chute je pourrais très bien y rester J’évite de cuisiner En coupant une tomate je pourrais me blesser Puis saigner Totalement me vider Je me fais vomir Il faudrait surtout pas que je me mette à grossir Pour m’alimenter Je ne consomme que des soupes afin de ne rien mâcher Je pourrais m’étouffer Mourir asphyxié Ma vie me convient parfaitement Je n’ai pas de problèmes, d’emmerdements Je ne me mets pas en péril pour quelques petites choses débiles Vous dites que la vie est pleine de risques Que se priver de tout est bien trop triste On verra qui rira le dernier Quand je serai la dernière à crever Comment respirer ? J’ai l’impression que mes deux poumons vont lâcher À force de me protéger toutes mes défenses immunitaires se sont barrées Je vais y rester Je vais mourir d’anxiété
15.
À peine atterri Je pensais que c’était fini Je remarche Je découvre Je me dis : En bus ? Ou en taxi ? En bus ? Ou en taxi ? Je sors, j’ai besoin d’air J’ai besoin d’une pause De m’arrêter, de réfléchir Je respire… Un nouvel air Il est exquis Exquis Exquis J’avale les kilomètres debout et j’apprécie Je me félicite d’être celui que je suis On s’approche certes, mais bien trop lentement Je perds patience et je descends Je n’ai pas peur de me perdre Dans une autre vie je crois avoir vécu ici Et je t’aime, j’ai confiance en toi plus qu’en n’importe qui Le kiosque est ouvert, la pharmacie aussi Les feuilles mortes des ruelles craquent sous mes pieds Je revis… Je m’enivre de cet air Je l’inspire et l’expire comme si on m’avait privé d’oxygène pendant vingt ans… Les enfants s’arrêtent de jouer pour me laisser passer Je leur souris Soudain, apparaissent mes quatre chiffres porte-bonheur Le 4 Le 2 Le 8 Le 5 Je peine à trouver la bonne combinaison Quand enfin j’y parviens, je rentre à la maison Je n’ai pas de temps à perdre Le soleil se couche tôt Ça ne peut attendre, tu m’attends Je dois te retrouver Je ne dois pas dormir ! Es-tu gauchère toi aussi ? Comme ta cousine Parisienne tu es timide Tu te caches, tu es trop jolie Te caches-tu sur les réseaux ? Ou patines-tu sur le verre de tes fenêtres ? Tu ne peux m’échapper ma belle Je sens ton parfum à mille mètre Il commence à m’envahir à 205 mètres Et tu me connais bien Clin d’oeil à mes addictions Tu me laisses t’embrasser à 51 reprises Je suis si amoureux Je veux pouvoir te contempler de haut en bas d’un simple mouvement du regard Sans me briser la nuque Cela devra attendre demain Mais je ne veux pas dormir ! Je ne peux pas dormir ! Je deviens fou, je perds les pédales ! C’est à peine si les frites, la glace grinçante et la chaleur de la banquise parviennent à me calmer Le vent diffuse ton parfum dans mes frêles narines Il m’apaise et m’envoie valdinguer dans les bras de Morphée Le lendemain, après plus de dix heures à rêver Il fait une chaleur à crever Mais je suis calme, reposé Je suis prêt à grimper Je me rince le visage à la fontaine Je fais même un bout de chemin avec Rachel Je me fais encourager par les balais de Quidditch et les joueurs de tambours au pied du Mont-Royal Ils me donnent le rythme, une cadence effrénée Je suis bouche bée face à tant de beauté Je découvre une nouvelle humanité Je grimpe, je grimpe, je grimpe, je grimpe J’essaye de ne pas m’arrêter C’est plus fort que moi je suis si impressionné Je transpire Je suis essoufflé Mais je finis par y arriver Cette fois-ci je peux te lorgner de la tête au pieds Sans jamais m’arrêter J’aimerais rester là pour l’éternité Je reviens tous les jours t’embrasser Jusqu’à ce que l’on me force à t’abandonner Merci mon roi de m’avoir porté sur tes épaules tout ce temps Merci sieur de m’avoir présenté à tes amies : Marie reine du monde et de la ville Laurence Catherine Et j’en passe… Un étrange sortilège me noie dans la tristesse M’empêchant de m’exprimer comme je le voudrais Encore et encore et encore… Mes paupières sont lourdes comme ma langue Je reviendrai 1000 de la Gauchetière Je reviendrai 1000 de la Gauchetière
16.
Le temps passe lentement C’est angoissant J’avais l’habitude de l’autre sablier De la sablière… Je frémis, cours à la recherche d’inspiration Mon Dieu ce que je me sens mal dans cette maison Les huit verrous de la porte ne suffisent pas à me calmer Et il faudrait tout de même que je pense à m’alimenter Je me dirige vers ce qui m’est familier, universel, c’est à dire beaucoup trop de sel J’emporte et je mange sans aucune envie dans un silence mortel Je n’arrive pas à dormir je marche, jusqu’à la tour Eiffel Elle est belle, elle m’apaise, je rentre et je tombe de sommeil Le lendemain je vais renifler du côté des Champs-Elysées, champ de blé, épancheurs d’oseille À défaut de traverser tous les jours Didot Je passe saluer cette étrange dildo Egyptien C’est sur la route pour se rendre chez mon copain Lucien Arrivé à Saint-Germain-des-Près face à l’hôtel particulier Je surprends un clochard regrettant le passé Je ne dois pas trop tarder, je ne dois pas traîner Il est 14h00 et dans quelques heures je joue un concert imprévu Avant de me rendre aux artistes noyer mon chagrin dans la bière à la : T’es qui là ? Le whisky, le gin tonic Et comme l’artiste le Grix quinqua l’anis Mais avant, je n’en mène pas large Chez mon Italien préféré Je sirote ma bière face à la tour sombre illuminée Je demande à payer Je sors, je m’en vais Fumer, penser, marcher, se concentrer jusqu’à arriver presque sans aucune halte sur la scène à peine éclairée Chanter mes chansons empestant la dépression Remercier les gens qui m’aiment comme je suis et qui ne me connaissent même pas Accepter quelques selfies Quelques fois draguer les filles Sourire, faire preuve de sympathie Et quand vraiment c’est fini Courir, souffrir, vomir Courir, souffrir, vomir Et recommencer Courir, souffrir, vomir Et recommencer Courir, souffrir, vomir Et recommencer On parie que je recommencerai ? Chaque année à peu près !? Que je sauterai à grande vitesse dans la gueule du lion Tu n’es plus celle que tu étais mais je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai Tu me fais souffrir mais tu m’inspires Tu es pesante, tu es étrange Après tout qu’importe ? Qu’est ce que ça change… Après tout qu’importe ? Qu’est ce que ça change… Courir, souffrir, vomir Et recommencer Courir, souffrir, vomir Et recommencer Courir, souffrir, vomir Et recommencer Après tout qu’est ce que ça change ? Qu’importe… qu’est ce que ça change ? Qu’importe… qu’est ce que ça change ? Qu’est ce que ça change ? Qu’est ce que ça change ?
17.
Avant-propos 06:33
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31.
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credits

released September 25, 2020

Album intégralement écrit, composé et interprété par Mathieu Galland.
Tous les instruments sont joués et enregistrés par Mathieu Galland. Aucun autre musicien n'est impliqué dans cette création.
Oeuvre enregistrée au Studio Mathieu Galland à Corcelles (NE) en Suisse (CH). Cette création est exclusivement diffusée et distribuée par M.G.P Management sous la direction d’Emilie Moser. Tous droits réservés. Ce support sonore est protégé par des droits d’auteurs.

Sauf autorisation, la duplication, la location, le prêt ou l’utilisation de cet album pour exécution publique et radio diffusion sont interdits.

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Mathieu Galland Neuchâtel, Switzerland

Mathieu Galland est un écrivain, musicien et réalisateur suisse.

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